Cette série de dessins graphiques fait penser à une écriture personnelle, où l’auteur à l’aide des superpositions de traits donne à voir différentes formes de vie. Ces dernières peuvent apparaître ou disparaître aussitôt suivant la connectivité avec un « monde antérieur », mettant ainsi en évidence une sorte de compréhension avec soi-même.
Le travail de l’artiste semble parfois incompréhensible, avec un langage mystérieux qui exprime un rythme qui par sa musicalité se constitue de silence et de lumière. Dans ses recherches, l’artiste essaie d’entreprendre un dialogue avec le spectateur ; dialogue proposant un chemin pour arriver dans un univers passé ou imaginaire dont le réel et le reflet s’unissent.
Grâce à l’expression picturale unique de ces dessins, nous pouvons échapper aux archétypes de notre mémoire visuelle. Ainsi, par son interprétation sensible, l’artiste entraîne notre âme dans l’inframonde, où selon Paul Valery « nous avons des propriétés et des puissances inconnues[…], que nos sens n’étaient pas faits pour percevoir ». (Valéry, Variété [I], 1924, p. 132).
Texte de Arina Smutok ,2018